L'opinion de la France bénévole en 2014

RSRecherches & Solidarités vient de publier son dernier baromètre d'opinion des bénévoles (BOB) intitulé La France bénévole en 2014. Selon eux, pour le bénévolat, se dessinent une fin de cycle et peut-être un changement de modèle.

Il apparaît que la crise économique encourage certainement les bénévoles à ne plus réserver de manière exclusive l'engagement et le don de temps aux associations. Le bénévolat régulier (entre présence effective et contribution à distance) s'érode mais reste très présent.
En 2013, seuls 5,5 millions de bénévoles sur 12,5 millions intervenaient de façon régulière, sur un mode hebdomadaire (contre 6,3 millions sur 11,5 millions en 2010). En effet, les formes d'engagement sont plus ponctuelles, parfois multiples, passant d'un projet à l'autre.
D'après Recherches et solidarités, les bénévoles attendent un épanouissement personnel, plus de compétences et de satisfactions personnelles (73 % d'entre eux même si pour 68 % l'action bénévole leur donne plus de satisfactions qu'il y a 2 ou 3 ans). L'engagement est stimulé par des actions concrètes (pour 80 %)...

Il apparaît aussi qu'il est plus facile et gratifiant de pouvoir apporter son concours au plus proche de chez soi, là où les besoins sont clairement identifiés et où l'utilité qui fait le sens de l'action bénévole est peut-être plus perceptible que dans un grand réseau associatif. La difficulté des associations à convaincre est la preuve d'une méfiance à l'égard de fonctionnements jugés chronophages, prisonniers d'habitudes et souvent caractérisés par l'entre soi. Les bénévoles s'engagent préférablement en fonction des leurs disponibilités (pour 92% d'entre eux), sont motivés par l'utilité sociale (67%), sont satisfaits par l'intérêt porté au projet associatif (55%) et aux missions confiées (51%), ainsi que par la convivialité (47%).

Les bénévoles sont aussi moins satisfaits qu'auparavant (28 %) du fait de se sentir moins nombreux, donc moins entourés (51%). De par leur présence qu'ils jugent moindre (47%), ils sont plus réticents à prendre des responsabilités dans la conduite de l'association. Ils sont aussi plus exigeants vis-à-vis de leur association et vis-à-vis d'eux-mêmes lorsqu'ils sont volontaires pour se former et être efficace dans leurs missions. Ils le sont aussi vis-à-vis des pouvoirs publics qui ne considèrent pas assez le secteur associatif. Les associations doivent savoir valoriser et rendre visibles contributions et résultats de leurs bénévoles dont les gratifications passent par le lien social créé, la convivialité, le partage et la réussite des projets et des actions.

CONSULTER LA PUBLICATION: La France bénévole en 2014 - 11ème édition - Mai 2014

Source : Le Fil hebdo 1901